Atteint par le syndrome Valls, Pierre Gattaz panique face à l’essor de Marine Le Pen chez les chefs d’entreprise

Tribune d'Audace jeunes actifs patriotes suite aux propos de Pierre Gattaz du 24/03/2015

A l'occasion d'un passage radio en date du 24 mars 2015, Pierre Gattaz le patron du MEDEF, a violemment attaqué le programme de Marine le Pen, le qualifiant "d'absurde" sans pour autant avancer le moindre argument de poids pour justifier de tels propos.

Sans doute touché lui aussi par le syndrome Valls, Monsieur Gattaz préfère verser dans l'attaque électoraliste contre un mouvement politique, qui rassemble de plus en plus de chefs d'entreprises, de commerçants et d'artisans, plutôt que de se préoccuper des problèmes auxquels ces derniers sont gravement confrontés. Sans doute mal renseigné par ses conseillers, il n'a peut-être pas noté que Marine le Pen défendait, outre une sortie coordonnée de l'euro monnaie unique, la mise en œuvre d'une fiscalité progressive sur les bénéfices qui allégerait l'Impôt sur les sociétés pour les TPE/PME.

Par ailleurs, le patron du MEDEF a semblé très discret durant la crise du RSI qui a vu se mobiliser de nombreux petits patrons contre les dérives de ce régime aux abois. Peut-être parce que son organisation a milité pour la suppression pure et simple de la C3S (contribution sociale de solidarité sur les sociétés) qui permet, notamment, de financer 30% de la protection sociale des indépendants par une contribution des grandes entreprises sur leur chiffre d'affaires. Désir exaucé par l’actuelle majorité socialiste lors du vote de la loi rectificative de la sécurité sociale en Juin dernier.

De même, alors que la colère monte chez les entreprises de travaux publics contre les effets désastreux de la directive des travailleurs détachés et suscite les réactions légitimes, notamment de la CAPEB (confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment), Monsieur Gattaz n'a pas haussé le ton contre cette grave dérive qui instaure en France les conditions d'un dumping social légal contre les travailleurs français.

Concernant les difficultés de financement auxquelles sont confrontées les PME/TPE, la encore, son silence est assourdissant. Pourtant il y a une semaine, le médiateur du crédit tirait la sonnette d’alarme, dénonçant l’attitude des grandes banques françaises qui ne remplissent absolument pas leur mission de financement et de soutien à l’économie réelle. Dans son rapport annuel il dénonce une situation qui voit de nombreuses petites entreprises pratiquer désormais l’autocensure, n’osant même plus pousser la porte de leur banque pour demander un crédit. Aujourd’hui un simple problème de trésorerie peut pousser des petites structures à la faillite, les banques limitant drastiquement les autorisations de découvert.

Par ailleurs, Monsieur Gattaz, qui se plaint d’un manque d’investissement des entreprises françaises, ne trouve rien à redire aux 56 milliards versés par les groupes du CAC 40 en 2014 à leurs actionnaires via des dividendes et autres rachats d’actions. Chiffre record, en augmentation de 30% par rapport à l'année 2013. C’est autant d’argent perdu pour la modernisation de l’appareil productif, la formation des cadres de demain et le financement de la recherche et de l’innovation.

Enfin, nous attirons plus particulièrement son attention sur l’aide qui doit être donnée aux jeunes actifs pour la création, le financement et le développement de leur entreprise. C’est chez eux que réside l'avenir de l'entreprise et de la création de richesses en France. Audace Jeunes actifs patriotes se fera donc un plaisir de lui formuler des propositions concrètes et innovantes pour soutenir les jeunes entrepreneurs qui participent à la bataille de l'emploi en France.

RSI : De qui se moque Nicolas Sarkozy ?

A l'occasion d'une interview accordée à Nice Matin le lundi 16 mars, Nicolas Sarkozy a exprimé le souhait d'une refonte globale du RSI. Il a par ailleurs affirmé en parlant du RSI: "que c'est un régime construit en dépit du bon sens, qui ne fonctionne pas et qui asphyxie les commerçants, les artisans et les indépendants". Personne ne saurait être en désaccord avec ce constat de bon sens.

Cependant, il convient de rappeler à Nicolas Sarkozy que cette réforme a été mise en œuvre sous son quinquennat et que le gouvernement Fillon porte en l'espèce, une large responsabilité dans l'échec de la mise en œuvre du RSI.

En outre, La Cour des comptes dans son rapport de 2012, impute partiellement la responsabilité de l'échec de la réforme à l'absence de détermination des ministres aux responsabilités. Incapable de trancher clairement entre l’ACOSS, en charge des URSSAFS, et les caisses d’indépendants regroupées derrière le RSI, le gouvernement a cédé aux luttes de pouvoirs intestines entre des organismes défendant chacun leurs prébendes. En l'absence de gouvernance solide, la mise en œuvre de la réforme a été chaotique et a complexifié encore plus la vie administrative des indépendants, alors que sa raison d'être était de la simplifier.

Plus grave, bien que de nombreuses alertes sur les graves dysfonctionnements de la réforme ont été lancées, le gouvernement a tout de même maintenu la date de mise en production informatique le 1er janvier 2008. C'est à cette date que les bugs informatiques ont entraîné la perte de données des affiliés.

C'est seulement en 2015 que Nicolas Sarkozy mesure (électoralement ?) les conséquences désastreuses d'une réforme bâclée et mal préparée sous son quinquennat. En effet, à la suite d’appels à cotisations erronés exigeant des sommes délirantes, de nombreux commerces et petites entreprises ont déposé le bilan. Des affiliés n'ont pas été remboursés de leurs soins pendant plusieurs mois ou années et des retraités n'ont pas vu le moindre Euro de leur pension de retraite versé. La liste des déboires auxquels les indépendants ont été confrontés n'est bien sûr pas exhaustive.

Ainsi replacées dans ce contexte, les déclarations de Nicolas Sarkozy témoignent de l'hypocrisie d'un homme qui n'a même pas pris la peine de présenter ses excuses pour les erreurs commises par son gouvernement et dont les indépendants payent aujourd'hui les pots cassés. Alors oui, une remise à plat du RSI est indispensable, mais elle devra être menée par des hommes et des femmes politiques courageux et intègres et non par des politiciens du passé qui ont tant promis et ont tellement déçu.

FN et UMP se disputent les petits patrons

Le Front national revient à l’un de ses « fondamentaux » : la défense des artisans et des petits commerçants. Pour ce faire, il entend profiter de la mobilisation contre le Régime social des indépendants (RSI), organisée lundi 9 mars par des collectifs de petits patrons créés sur Internet pour protester contre les ratés récurrents de ce régime qui assure plus de 6 millions de personnes. Depuis sa création en 2006, le RSI est critiqué pour ses erreurs en pagaille dans les appels à cotisation envoyés à ses adhérents ou dans les prestations de retraite, en raison de graves difficultés informatiques.

Le cortège devrait regrouper des artisans et des commerçants de toute la France, mais aussi des « bonnets rouges » bretons protestant contre « l’oppression » des charges et le « ras-le-bol général ». Le parti d’extrême droite devrait venir en force à la manifestation qui devrait rallier le Sénat à l’Assemblée nationale. En tête de la délégation frontiste : Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, respectivement députés du Vaucluse et du Var, qui pourraient prendre la parole – « si on nous le propose », précise M. Collard. Des eurodéputés FN sont également attendus, de même que des membres du collectif Audace, qui entend rassembler les « jeunes actifs » convaincus par Mme Le Pen. Pour M. Collard, la présence du FN à une telle manifestation est naturelle : « J’ai déposé une proposition de loi afin de mettre un terme aux errements du RSI », rappelle l’avocat.

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Crise du Régime social des indépendants : Il faut lancer les états généraux de la libre entreprise !

Les entrepreneurs, libéraux et artisans subissent depuis des années des dysfonctionnements graves dans la gestion du régime social des indépendants (RSI). Pourtant leur situation n’a suscité aucune réaction appropriée de la part des différents gouvernements qui se sont succédés depuis 2008.

Bug du logiciel informatique, perte de données, appels à cotisation de sommes délirantes, retards dans le versement des indemnités journalières, des remboursements maladie ou encore des pensions de retraite ; tel a été le lot de désagréments auxquels ont été confrontés des milliers d’affiliés pendant plusieurs années. Cette situation a provoqué de véritables drames humains et sociaux, provoquant même des suicides chez certains petits patrons désespérés. Plus inquiétant, le déficit conjoncturel du RSI continue d’inquiéter les indépendants qui craignent une augmentation du montant de leurs cotisations.

Par conséquent, l’échec de la création du Régime social des indépendants, censée simplifier et clarifier le fonctionnement de la protection sociale des indépendants, a au contraire jeté le discrédit sur ce régime et poussé certains à contester le caractère obligatoire de l’affiliation au RSI. Cette crise de confiance a par ailleurs été aggravée par l’ambiguïté du droit européen qui pousse certains affiliés à se tourner vers des mutuelles privées jugées par certains, plus fiables et moins coûteuses.

Plus généralement, la crise du RSI traduit un climat de défiance généralisé de la part des indépendants contre des politiques qui ne prennent que trop rarement en compte leurs intérêts et leurs revendications. Excès de réglementations (souvent d’origine européenne), fiscalité dissuasive, charges sociales et patronales trop élevées, concurrence déloyale externe (directive « travailleurs détachés ») et interne (menace de la grande distribution), difficultés en hausse pour remporter les marchés publics, tels sont les multiples obstacles qui mettent réellement en danger la vie des petites entreprises, artisans et commerçants.

C’est pourquoi Audace Jeunes Actifs Patriotes demande que la crise du RSI permette de lancer les états généraux de la libre entreprise afin de répondre aux défis qui se posent au premier créateur d’emplois de France. Ces états généraux doivent être l'occasion d'aborder les causes de la crise des indépendants et d'y répondre avec des solutions ambitieuses et crédibles débarrassées de toute emprise idéologique stérile. L’avenir de nos entrepreneurs en dépend.

Collectif Audace : quand le FN drague les jeunes actifs

La première conférence d’Audace, nouveau collectif du Rassemblement Bleu Marine, a eu lieu samedi. S’il n’a pas l’étiquette FN, il en a les couleurs, et les idées.

“Audace”, un nouveau collectif du Rassemblement Bleu Marine, a été officiellement lancé samedi dernier. Ce groupe de “jeunes actifs patriotes” gravite autour du Front National sans toujours l’assumer.

Un collectif qui “s’enracine dans la société civile”

Quand Marine Le Pen arrive à la conférence de lancement d’Audace, samedi dernier, c’est une pluie de flashs et d’applaudissements qui s’abat. La présidente du Front National est fière du lancement de ce nouveau collectif qui “fait suite à Marianne et Racine”, selon la présidente du FN. Antoine Mélliès, président d’Audace, rappelle que la naissance de ce collectif s’incrit dans la lignée du projet de Marine Le Pen :

“Ce collectif s’enracine dans la société civile. Il permet d’écouter ceux qui n’ont pas souvent la parole.”

Déjà dans les années 1990, le Front National avait tenté de pénétrer cette “société civile”, via les syndicats FN-Police ou encore FN-RATP, par la suite interdits par la justice en raison de leur nature en politique. Cette fois, c’est à travers des “collectifs” que la présidente du FN relance cette initiative. Et le moment n’est pas choisi au hasard : Marine Le Pen est au plus haut dans les sondages, son parti est arrivé en tête en France aux dernières élections européennes, compte 12 maires, des députés européens, et pour la première fois sous la Ve République, un sénateur. L’occasion idéale pour s’étendre et capter les votes de nouvelles franges de la population.

Les jeunes actifs, nouvelle cible

Après les enseignants puis les lycéens avec le collectif Racine, ce sont donc maintenant les jeunes actifs qui sont invités à joindre un nouveau collectif. Aux dernières élections européennes, le FN a pu compter sur le vote des moins de 35 ans : 30% d’entre eux ont choisi le parti d’extrême droite, comme le montre un graphique du Nouvel Observateur. Mais les personnes les plus diplômées restent toujours réticentes à voter FN. Créer un collectif qui vise précisément les jeunes actifs qualifiés apparaît comme un nouveau moyen de séduire un électorat potentiel.

Plus subtil, Audace incite ces jeunes à s’unir aux côtés du Rassemblement Bleu Marine. Car malgré les liens entre le RBM et le FN, les responsables de ces collectifs sont formels et unanimes :

“Nous sommes associés au Rassemblement Bleu Marine, pas directement au Front National.”

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FN: “Audace”, un collectif pour les jeunes actifs (LE FIGARO)

Le Front national va lancer dimanche "Audace", un collectif consacré aux "jeunes actifs" afin de nourrir le programme du parti et inciter ce public à le rejoindre, a annoncé aujourd'ui Antoine Mellies, qui le présidera.

Marine Le Pen le lancera dimanche, lors de l'Université d'été du Front national de la Jeunesse qui se tiendra à Fréjus (Var), a affirmé Antoine Mellies, jeune militant FN qui était tête de liste pour le parti aux élections municipales de mars à Givors, dans le Rhône. Il y aura dans un "deuxième temps une grande soirée de lancement courant octobre à Paris", a-t-il poursuivi.

"Commissions", "tables-rondes" avec des "invités issus de la société civile", et un "travail de fond sur les dossiers, avec des propositions concrètes qui viendront nourrir le débat au sein du Rassemblement bleu Marine (RBM)", "Audace" veut lutter contre deux phénomènes. Le premier, c'est la "jeunesse qui quitte massivement la France parce qu'elle n'y réussit pas", car elle "n'arrive pas à créer sa boîte, à avoir le niveau de salaire espéré, à avoir en France un boulot à la hauteur de ses compétences", d'après ce juriste de formation.

Le second, c'est le discours qui serait véhiculé "par certaines élites politiques, médiatiques", selon lequel "la France c'est fini, c'est trop petit, c'est arriéré, on réussira jamais, c'est irréformable".
"On n'est pas là pour dire qu'il n'y a pas de problème et que tout va bien" mais pour "aborder les problèmes, critiquer", a assuré le futur président d'"Audace", revendiquant une vision "pragmatique". Antoine Mellies compte faire plancher ses troupes sur "l'entreprenariat jeune", sur "le made in France, "la formation professionnelle", "la difficulté de l'insertion professionnelle" et "l'auto-entreprenariat".

Marine Le Pen avait confirmé samedi sa volonté de lancer de nouveaux "collectifs", après ceux consacrés aux enseignants et aux étudiants, afin de tenter de "pénétrer au plus près la société civile" et de poursuivre son travail de crédibilisation de son programme et du parti. Le Front national avait déjà créé, notamment au milieu des années 1980, des "cercles nationaux" thématiques.

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