Le 17 février 2017,
Lors de l’Emission Politique de France 2 du 9 février dernier, Marine Le Pen a été jugée convaincante par 41 % des sondés, soit un niveau d’approbation bien supérieur à celui de François Fillon et de Benoît Hamon lors de la même émission. Dans un sondage diffusé par Harris Interactive à l’issue de cette émission, 51 % des téléspectateurs de droite et du centre ont déclaré l’avoir trouvée « compétente ». Enfin, en termes d’audience, Marine Le Pen a réuni plus de 3,4 millions de téléspectateurs, un record pour cette émission, à comparer à ses concurrents qui n’ont même pas dépassé la barre des 3 millions de téléspectateurs. Devant un tel résultat, aussi encourageant, quels enseignements peut-on tirer en ce début de campagne ?
D’abord, se réjouir que, grâce à cette émission, les téléspectateurs aient pu prendre connaissance de façon directe des principaux axes de programme de Marine (parmi ses « 144 engagements présidentiels »), sans le filtre déformant et souvent malveillant de la plupart des journalistes et experts auto-proclamés. Leur approbation par une grande partie des téléspectateurs s’explique parce que ses engagements sont lisibles, cohérents, et surtout, pleinement assumés. Que l’on soit d’accord ou non avec elle, personne ne peut contester à Marine la constance, l’honnêteté intellectuelle et la fermeté de ses convictions.
Ensuite, constater que la prestation de Marine a été surtout l’occasion pour les français de réaliser qu’une des clés essentielles de réussite de toute action politique pour sortir notre pays de son marasme économique, financier, moral et intellectuel, était simplement : le courage ? Oui, le courage de prendre les décisions qui reviennent sur les erreurs du passé, sans quoi rien n’est possible, notamment en matière d’éducation, de sécurité ou d’immigration. Le courage aussi de prendre des chemins qui ne sont pas forcément ceux imposés ou pris par d’autres, par exemple vis-à-vis de l’UE. C’est à dire reconstituer une véritable Europe, celle de Nations indépendantes, à l’opposé de cette Europe dénaturée et inopérante depuis près de 10 ans, construite de force contre les peuples et leurs intérêts.
Cette qualité, elle manque depuis 40 ans à nos hommes politiques. Tous font le constat dans l’opinion publique de la « défiance à l’égard de la classe politique ». Mais, ont-ils compris que cette défiance s’exerçait vis-à-vis d’eux-mêmes car plus personne ne pense qu’ils ont le courage de prendre les mesures qui s’imposent ?
Quelle entreprise, quel ménage, quel citoyen, en situation d’échec depuis des décennies, ferait le choix de poursuivre la même politique, et les mêmes erreurs ? Nous vivons cette situation depuis des années. Les dangers que l’Euro fait courir à la France mais aussi à l’Europe sont désormais évidents pour tous, notamment pour bons nombres d’économistes à travers le monde. La politique d’immigration massive est considérée comme suicidaire par une majorité de français. Les principes qui guident l’éducation de nos enfants contribuent inexorablement à la baisse du niveau scolaire et à l’exclusion sociale. Et pourtant, malgré ces constats partagés par l’ensemble des français toutes sensibilités politiques confondues, c’est le renoncement qui préside, personne n’ayant le courage de prendre la moindre mesure qui reviendrait sur les erreurs passées. A d’autres époques tout aussi difficiles, certains ont eu le courage, par exemple, de mettre fin à l’étalon-or ou bien de sortir de l’OTAN. Aujourd’hui, plutôt que de mettre fin à système européen rigide et inefficace, on préfère poursuivre une politique de déflation et de gestion de la pénurie que d’aucuns savent sans issue.
Le collectif Audace l’a affirmé récemment, l’année qui commence est celle où le « politique reprend le pas sur l’économie ». Toutefois, cette affirmation est indissociable du fait que la politique ne peut s’exonérer de ce courage qui conduit à prendre des décisions, parce qu’elles sont nécessaires pour le pays et pour l’intérêt général, et à ne pas reculer par crainte de blesser tel ou tel intérêt particulier.
Vouloir recouvrer sa souveraineté politique et économique pour en disposer en totale responsabilité est bien l’expression la plus évidente de ce courage politique.
Et nous, électeurs, sommes-nous courageux ?
Le collectif Audace appelle tous les patriotes qui hésitent encore, bercés par les sirènes de la bienpensance, à cesser d’avoir peur et à avoir le courage de s’engager pour leurs valeurs, pour leurs idées, pour la France, avec Marine.
Car c’est sur le plan de la sincérité et de l’engagement affiché que se jouera l’issue de la campagne présidentielle.
Eric Ducellier
Responsable Cellule riposte